De l'ordure

Publié le par Pim

AJOUT du 25/04/14 (Notes 3 & 4)

 

On le sait, l'ordure et autres fumiers sont à la mode : la décomposition avance et permet de faire pousser ce qui les remplacera dans l'échelle du vivant, sur les ruines de ce qui fut.

 

En attendant voici les crapules à la fête : la mode est celle de pousser les peuples à davantage d'intégration - de soumission - au capital intégré, en les incitant à se "libérer" des satrapes qui auront été mis en place par le même capital en divers points de la planète.

La méthode, on l'a vu, ne manque pas d'avantages puisque, avant que les peuples, ainsi poussés à déboulonner leurs dirigeants devenus inutiles et encombrants pour le développement du capital, ne découvrent qu'ils ont été floués et que leur situation s'est en fait dégradée, ceux-ci ont toutes les raisons de soutenir l'entreprise et de se laisser ainsi, sans plus de vigilance, dépossédés de tout, y compris de leur propre pays.

 

On l'a vu en Russie, avec l'ère Eltsine, grâce auquel le capital d'État a pu passer en quelques mois à des mafias russes comme étrangères ; on l'a vu en Irak, où - dit-on - près d'un million de vies se sont perdues ; on l'a vu en Libye, où au motif de prévenir d'une guerre civile sous l'égide d'un dictateur, c'est bien celle-ci qui, de fait, s'est installée comme l'ordinaire, comme c'est aussi le cas en Irak.

En Syrie aussi, la méthode a failli réussir,, et l'on a failli croire qu'il s'agissait d'une révolution populaire, quand on peut apprendre, aujourd'hui, que pas moins de 11 000 combattants étrangers sont sur le terrain(1) à tenter de déboulonner Assad, sous l'impulsion de diverses commandites et avec l'aide des Occidentaux qui ne cessent d'en rajouter sur les crimes d'un dictateur qui utiliserait contre son peuple des armes chimiques(2), comme on a tenté de nous le faire croire avec l'irakien Hussein, en présentant devant l'Assemblée générale de l'ONU une fiole d'anthrax.

 

Aujourd'hui c'est en Ukraine que les salauds attaquent le peuple. Après avoir déboulonné un gouvernement élu à Kiev, à l'aide de quelques centaines de nervis entraînés militairement(3) et aux sympathies fascisantes, le gouvernement provisoire sorti des barricades, sans autre légitimité que le soutien indéfectible de l'Occident, en vient à utiliser les méthodes que celles reprochées à Ianoukovitch - qui lui auront valu son limogeage par la rue - contre la population qui n'accepte pas le coup de force à l'Est du pays et en déclare l'illégitimité. Mais le gouvernement illégitime d'Ukraine va même plus loin que le prédécesseur destitué puisque voici l'armée mise à contribution contre la population, ce que s'est toujours refusé à faire Ianoukovitch.

Voici donc un peuple devenu "terroriste" dans la bouche même de ceux qui ont pris les rènes ... Après avoir privé les russophones de l'autorisation d'user de leur langue, voici qui en dit long sur les capacités de ces nervis à conduire un peuple. Il est vrai que le FMI, la Troïka, la Banque mondiale et Goldman Sacks s'en chargeront pour eux : aux nervis les bombes et les matraques, aux "professionnels" de la prédation, le flouss ...

Rien que de très normal en la circonstance puisque tout n'est que question de rapports de forces dans une situation révolutionnaire. 

 

Ce qui ne saurait être considéré comme normal, mais plutôt comme une ignominie de plus de l'Occident, est le soutien que celui-ci apporte à ce prétendu gouvernement qui vient donc de déclencher les hostilités contre sa propre population de l'Est du pays avec des armes lourdes, chars et hélicoptères de combat(4), faisant déjà 5 morts parmi les insurgés, quand dans le même temps, le même Occident prétend condamner ce genre de méthodes qu'il dénonce(5) comme étant employées par d'autres, tels que Hussein en Irak, Khadafi en Libye, Assad en Syrie, Ianoukovitch en Ukraine (on évitera, ici, de d'évoquer même les Opérations Plomb durci et autres gâteries réservées aux Palestiniens par l'occupant israëlien, puisque c'est un occupant) .

 

On savait l'Occident une pourriture, et ses prétendus "dirigeants" des éléments farouchement attachés à la décomposition dont ils vivent, et qu'ils se chargent, à ce titre, de nourrir et entretenir. En voici une preuve de plus.

Et si, en France, notamment, le dit "gouvernement" s'apprète à ravager le pays une fois de trop pour ramener sa population au stade de la Grèce, c'est que les gouvernements à présent, ou plus exactement les petits commis en charge de la liquidation des pays, sont ici à faire la guerre économique à leur peuple, quand là ce sont les chars et les moyens de l'armée qu'ils utilisent.

Question d'étapes. mais il n'est pas un hasard, en effet, que M. Hollande qui a déclenché le Pacte d'irresponsabilité et de solidarité avec les patrons qui le payent pour cela, décidant de leur refiler 50 Mds d'€ sur le dos du pays, se déclare pressé de signer le Traité TAFTA qui achèvera de vassaliser l'Europe aux USA, c'est-à-dire aux sociétés multinationales, comme il se déclare toutou soumis en tout aux USA pour soutenir l'opération de prédation déclenchée par les États-unis en Ukraine contre la Russie, lorgnée depuis longtemps.

Les opérations sont concommittantes, parachevant cette mise sous tutelle de l'Europe à l'aire d'expansion US, comme le sont aux Proche et Moyen-Orient les opérations de nettoyage de toute résistance par la guerre des drones.

La guerre du Kapital contre les peuples vient de se donner un coup d'accélérateur.

 

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NOTES, SOURCES & LIENS

 

1 - En décembre 2013, le Centre international pour l'étude de la radicalisation (ICSR) a recensé le nombre de combattants étrangers. Il estimait alors qu'entre 3 000 et 11 000 étrangers avaient rejoint la Syrie pour combattre le régime de Bachar Al-Assad, en provenance de 74 pays différents. Ils représentent 10 % de l'ensemble des combattants.

Selon l'ICSR, la majeure partie des combattants étrangers (70 %) arrivent des pays arabes avoisinants. L'Europe en représente 18 %.

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/04/23/combien-d-etrangers-font-le-djihad-en-syrie_4405677_4355770.html

 

2 - Selon la Coalition nationale syrienne (CNS), principale force d'opposition, l'armée régulière aurait fait usage d'armes toxiques à au moins neuf reprises depuis le début de l'année, dont six au cours du seul mois d'avril,

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/04/21/syrie-les-etats-unis-soupconnent-une-nouvelle-utilisation-de-gaz-chimique_4404998_3218.html

 

3 - AJOUT DU 25/04/14 - "On se souvient que les morts de la place Maïdan ont été à l’origine du renversement du pouvoir élu en Ukraine. On se souvient aussi d’un entretien téléphonique entre le ministre estonien des Affaires étrangères, Urmas Paet, et le haut représentant de l’Union Européenne Catherine Ashton (extrait) : 

« Il y a maintenant une conviction grandissante qui veut que, derrière les snipers, ce n’était pas Ianoukovitch, mais quelqu’un de la nouvelle coalition” affirme Urmas Paet. »

Le réseau de chaines publiques régionales allemande ARD a mené son enquête sur ces morts. Les conclusions sont accablantes : les tirs de snipers venaient des étages de l’hôtel Ukrainia, tenu par les manifestants, et les mêmes balles ont été extraites des corps des civils et des policiers."

  http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2014/04/25/29737153.html

 

4 - AJOUT DU 25/04/14 -  http://www.lemonde.fr/europe/video/2014/04/25/un-helicoptere-de-l-armee-touche-par-un-tir-de-lance-roquette_4407560_3214.html

 

4 - le président américain Barack Obama, en visite au Japon jeudi 24 avril, a encore un peu plus enterré l'accord de « désescalade » signé le 17 avril.
« Jusqu'à présent, nous ne les avons pas vus respecter ni l'esprit ni la lettre de l'accord de Genève », a-t-il déploré à propos de la Russie, ajoutant que si la situation ne s'améliorait pas, il y aurait « des conséquences et de nouvelles sanctions ».

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/23/kiev-annonce-avoir-libere-une-ville-de-l-est-de-l-ukraine-des-separatistes_4406011_3214.html

Publié dans De la Guerre

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