Rêve de momie ...

Publié le par Pim

Tandis que dans le conte, Blanche Neige se réveille d’un long sommeil, sans que l’on sache ce qu’il advient des Ignobles et Vils Gnomes qui l’ont protégée, dans la pub, ce moderne compte habilité, le vizir croque sa C.B, astucieusement dissimulée dans un B.N. Sur fond de chamelles, tremblant sur leurs longues pattes jusqu’aux confins des déserts de l’Afrique, ne voit-on pas, alors, s'imprimer en filigrane, la marque.  Chaîne de presse, Cie de voyages à bas coût, laboratoire de l'industrie pharmaceutique ... ?

Dans la réalité vraie, davantage de transparence est de rigueur, même s’il est des jours où l’Histoire s’accélère.
Tandis que d’un seul coup d’un seul, notre Immense et Valeureux Guide Spirituel Suprême vole au secours de cette ignoble maladie que, depuis des décennies déjà, combat son frère en preux chevalier, aussitôt, des rebelles sortis d’où sans crier gare, accourent applaudir, euh !, dégager l’horrible I.D. qui a osé s’en prendre à six valeureux missionnaires d’une grande cause humanitaire sanitaire et sociale.
L’Histoire, on le voit, ne manque pas de panache et, heureux hasard d’une boucle bien bouclée, se termine dans la transparence d’un lac aux mille reflets bleutés. En Moulinsart, se bague la Castafiore.
Le dernier chef de l'Etat à s'être marié en exercice était "Napoléon III et, avant lui, Napoléon Ier", dirait alors le maire, dans le film.



On ne soulignera jamais assez la puissance du mythe sur la réalité. Et de la nécessité de travailler les détails de son imprégnation dans les consciences.

Fille d'un industriel italien se sentant menacé, lui aussi (c'est un genre très couru en ces temps ...), par les Rouges, exilé en France dans les années 70, nouvelle immigrée, encore une décidément, déambulant dans les sombres couloirs du palais d'un pays dont elle ne partage rien, la Belle Étrangère s'y emploie :

"I'm not French at all,"
she said. "I don't have a French passport I have an Italian passport (...)". "French people are always negative. They also are crazy about their own language, so every time there's something that's not in French, they get so mad about it." aurait-elle confié au Daily Mail,

"Français, Italiens, ...", des propos qui tiennent de la farce grossière, abstractions creuses, simulacre de nationalisme en forme de provocation de la part cette jet-set mondialisée, biberonnée sous les ailes de sa seule patrie, le fric.  Ces petits personnages "n'aimeraient pas les Français, l'impressionnisme ou ... la confiture au caviar" ...., ce qui est à peu près équivalent dans le mépris et l'ignorance des réalités des gens réels, que l'argent de ces gravures sur papier glacé continue d'enfermer dans ses viviers et autres enclos (cf. Schengen) ; ils prônent la "rupture" avec leur histoire, leur caractère grincheux, leurs chaussettes de laine, ... et tutti quanti, ...
... tout en appréciant la France, surtout ce qu'elle leur offre, sans doute bien inconsidéremment, toujours très (trop ?) accueillante ne leur en déplaise ...
...ou en ayant "signé une pétition contre le recours aux tests ADN prévu dans certains cas par le gouvernement de droite au pouvoir pour lutter contre l'immigration clandestine. "Mon indignation a été immédiate", avait-elle affirmé au magazine Elle. "Je déteste le tri qu'implique l'immigration choisie (...). Qu'est-ce qu'il me serait arrivé si on avait imposé à mes parents des tests ADN ?" (PARIS, 2 fév 2008 AFP).  Paroles que certain se devrait de méditer ...

Contradictions apparentes pour parfum de scandale, que le spectacle est toujours friand de produire quand il fait vendre, annonçant le tout et son contraire, démultipliant la confusion des genres et l'anéantissement de tout sens par la convocation et le détournement de signes de sens contraires.

Au delà de l'arrivisme plus ou moins affiché, quand se vendre devant une caméra suffit à se voir aussitôt gratifier de toutes les compétences et se faire ouvrir toutes les portes, s'illustre ici combien le politique DOIT, sans vergogne désormais, en appeler à de tels procédés de communication marketing pour être vendu, telle une automobile dont l'achat est supposé attirer les faveurs du mannequin qui accompagne sa promotion.
Le spectacle est sa seule real-politique, celle de l'emballage le plus adapté à l'environnement identifié par le business-plan.
Il s'emploiera donc à valider la démolition du réel au profit de sa substitution par quelque Dysney world, dans lequel des gravures de laquais niais et obséquieux devront figurer les "bons Français", version béret basque ou autre, flexibles aux caprices des neo-marquis et de la Princesse, elle-même totalement artificielle, recomposée pour les besoins du spectacle.

Figurants d'un jour, que ces petits collabos et autres acteurs de la prédation se le disent, nous ne les retenons pas, avant que ne nous reprenne, au détour d'une embrouille de trop, le goût d'user de notre RÉEL "mauvais caractère"...

Publié dans Au pays de l'esbrouffe

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