Front national socialiste

Publié le par Pim

Il y a l’UMPS, dont on sait qu’elle fait les choux gras d’une certaine «famille», dynastie de milliardaires de grand-père en petite-fille, surfant sur la contestation tous azimuts, reprenant à son compte les ressentiments de tout un chacun pour alimenter son compte en vendant l’existence d’un parti d’opposition en France dont elle serait la tête, le porte-parole contre l’alliance des partis de pouvoir.

Voici donc, à présent, le Front national socialiste.
La ficelle semble juteuse : dans la droite ligne du florentin Mitterrand et du rusé Chirac, M. Hole Land poursuit sa mise en forme en cette 99è commémoration de la Première Boucherie mondiale, mais avec la grossièreté d’une ficelle en bout de rouleau, aux accents pétainistes de la plus belle eau qui figureraient fort bien en accompagnement d'une comédie musicale, mais  qui, en la circonstance, entonnent bien plutôt une sorte de remake parodique malodorant de dernière heure, auquel s'était déjà essayé son prédecesseur, dès la première heure, pour finir dans le genre mussolinien :
appel au «patriotisme» et à "l'unité nationale", «Aimer la France, c’est la vouloir plus forte», voilà donc l’occasion qu'aura délibéremment choisie le chef de l’État français pour justifier la guerre qu’il déploie et entend déployer ici et là au nom de la France et de son universalisme quand elle n’est que défense d’intérêts privés, collaborations plus que douteuses avec l’actuel gouvernement d’Israël, notamment, gouvernement d’extrême-droite pratiquant sans vergogne, et sans que personne ne s'en émeuve, une politique d’apartheid et, à l’international, une politique agressive, belliciste appelant à raser un pays comme fut rasé l’Irak, par exemple.

«C'est le sens de son discours d'Oyonnax. Un discours consensuel, à forte tonalité patriotique, scandé par l'expression "aimer la France".»

Voilà qui devrait justifier la politique raciste en France déployée à l’encontre de populations stigmatisées par son ministre de l’Intérieur pour leur seule appartenance ethnique, selon lequel «les Roms n’ont pas vocation à s’intégrer»(1).
   

"Les grands esprits se rencontrent" dit le dicton. Le voici vérifié dans les faits par les hasards d'un calendrier rapprochant deux personnalités du show-business, dont l'une est pressentie par le camp "socialiste" pour de venir le nouveau "premier sinistre" !... (2)

 

Comme dit encore la sagesse proverbiale : "Qui se ressemble, s'assemble".

 

   

Pour conclure son discours sur le centenaire d'une guerre qui "rappelle la force d'une nation quand elle est rassemblée", le chef de l'Etat a lancé un "ordre de mobilisation" : "Réformer, réunir, réussir."(3)

 

- “Réformer” ? ce programme était aussi celui de l’équipe précédente. On a pu constater ce qu’il en a éé, quand la réforme - le réformisme de manière générale - consiste à toujours davantage  perfectionner l’aliénation, à toujours plus aller dans le sens de notre dépossession de tout pouvoir sur notre vie, à toujours plus favoriser la mise en place de procédures de notre contournement, comme en témoigne si visiblement, cette arnaque de l'Europe, dont le seul sens, au-delà de ce qu'elle favorise les échanges des boutiquiers, est précisément de se passer de la décision des peuples.

 

- "Rassembler" ? Contre qui, quand, dans les faits, on divise par des politiques anti-sociales ? Le prétendre c’est faire appel à une “unité nationale” avec ceux-là mêmes qui ne cherchent que leur seul profit ; c’est vouloir, une fois de plus, faire appel au peuple après l’avoir molesté.

Commémorer une boucherie en concluant sur un «ordre de mobilisation” est plus que douteux. On ne peut qu'hésiter, ici, entre bêtise absolue et cynisme. Comme le premier ne saurait être, de la part d’un chef d’État - du moins, peut-on le souhaiter -, le second est donc la vraie raison d’une telle outrance : la première boucherie mondiale a causé 19 millions de morts, et 21 millions de victimes à divers degrés de handicap. Voilà le résultat incontournable de la “mobilisation”, qui jeta, sans raison les concernant directement, des peuples les uns contre les autres pour les juteux profits qu’en pouvaient tirer des intérêts privés. 

 

- “Réussir“ ? Mais quoi donc ? Que peut donc signifier réussir, quand la réussite ne se mesure plus qu’au capital que l’on “pèse”, quelles que soient les méthodes adoptées pour ce faire ?

 

En gestionnaire avisé des intérêts du Kapital - ainsi qu’il l’avait annoncé à la City peu avant son élection, voici donc ce chef de l’État. exhortant à "la défense de notre pays face à toutes les menaces".

Quelles "menaces" ? Celles, inventées de toutes pièces, simulées, stimulées par une politique expansionniste et agressive qui fut la raison de la première boucherie mondiale, et que l’on désigne aujourd’hui sous le doux nom de "terrorisme", ce terme en vogue dans les Kommandantür contre les résistants à l’occupation nazie ; comme celui de la "prolifération chimique et nucléaire", quand jamais ne sont mis au ban des nations ceux qui fourbissent et fournissent de telles armes contre menue monnaie, dont la France, précisément, et pour lesquelles nos gouvernants se font commis voyageur, en chantant toute l’efficacité et les louanges à des pays comme l’Irak, l’Arabie saoudite, aujourd’hui le Qatar, ces citadelles exhortant à la guerre sainte que l’on prétend combattre.

Voici donc ainsi justifié, à l’occasion de la commémoration de cette boucherie qui fit 1,5 million de morts en France, sa politique belliciste au Mali, ou contre la Syrie et l’Iran. Voici l’indécence incarnée.

 

 

   

La chanson de Craonne Marc Ogeret You Tube 

 

 

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NOTES, SOURCES & LIENS

 

1 - Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) a déposé plainte, mardi 12 novembre, contre le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, pour provocation à la haine, la violence et la discrimination raciste.
En cause, les propos controversés du ministre sur les Roms, tenus au micro de France Inter, le 24 septembre. M. Valls avait en effet déclaré que les Roms étaient des "populations qui ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation".
Dans un communiqué, le MRAP explique sa plainte, et attaque vertement le ministre de l'intérieur :
"Manuel Valls nie ainsi aux membres d'un groupe ethnique particulier parmi les ressortissants roumains et bulgares, la liberté de circulation dont ils disposent en tant que ressortissants de l'Union européenne (...). Ce faisant, Manuel Valls crée un sentiment de rejet à l'encontre des Roms. Il exhorte à la violence, à la haine et à la discrimination raciste."

 http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/12/le-mrap-porte-plainte-contre-manuel-valls-pour-ses-propos-sur-les-roms_3512261_823448.html

 

2 - Le 22 septembre 2012. Le FN tient alors son université d'été à la Baule (Loire-Atlantique), et Jean-Marie Le Pen enchaîne les provocations sur l'immigration sous les yeux de sa fille Marine. Moquant les Roms, il suscite rires et applaudissements nourris et fini par leurs attribuer la phrase suivante : "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement".
Des propos auxquels l'ancien président du FN devra répondre ce jeudi 14 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Les poursuites, pour injure raciale et provocation à la haine et à la discrimination ont été lancées par le Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples (Mrap) et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF). SOS Racisme et la Licra sont également parties civiles.

http://actu.orange.fr/une/propos-sur-les-roms-jean-marie-le-pen-juge-pour-injure-raciale-afp-s_2666448.html

 

3 - http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/11/07/hollande-commemorer-la-premiere-guerre-mondiale-c-est-prononcer-un-message-de-paix_3510300_3224.html

Publié dans Au pays des Tartuffes

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