Psilo 2

Publié le par Pim

Aussitôt suggéré, aussitôt réalisé ! Le 13 février, ce blog suggérait le rôle d'un hallucinogène dans la vague de nouvelles stupéfiantes s'abattant sur notre douce France, tombées dont on ne savait alors quels sombres nuages.

Nous voici renseignés, aujourd'hui, par le site Rue89 relayant cet article source du blog Drogues News faisant état de l'expérimentation par les gardiens de la démocratie, in situ - à Pont Saint esprit !...  la référence est limpide -, d'une substance psychotrope aux fins d'en tirer des conclusions sur son possible usage dans le cadre d'une guerre contre ... les ennemis de la démocratie ....
la démocratie, ce pouvoir du peuple, faisant usage du secret et de l'expérimentation sur cobayes humains à leur insu !...
Nous voici donc édifiés sur cette démocratie là.

C'est cette même démocratie, notons-le, qui crie ses grands dieux contre l'usage d'armes de destruction massive, dont elle aura été, par ailleurs, la première et la seule utilisatrice, à l'exception d'un dictateur irakien, qu'elle aura elle-même mise en place, armé, et poussé à la guerre contre l'Iran, avant que de le renverser comme encombrant par l'usage massif de bombes et autre uranium enrichi.

Nous voici protégés ! ... telles des travailleuses du sexe - c'est la dernière expression fashion - peuvent se sentir l'être par leur poisson pas frais quand celui-ci leur balance quelques tartes pour les ramener dans le droit chemin.
Même si, à ce jour, le fait n'est pas avéré - et pourrait ne l'être jamais tant il serait lourd de conséquences -, la seule perspective qu'il soit plausible montre assez combien nous entretenons avec notre souteneur les mêmes sentiments ambivalents, nous laissant supposer le pire de sa part, ce d'autant que le secret dont il s'entoure ne fait qu'entretenir ce type de supposition. Il n'est guère donné cher de la domination étatsunienne, à présent que la voici taxable, sans autre forme de procès, des pires coups fourrés.


C'était hier la dite "Journée internationale des droits de la femme". Nous voici donc dans le mille de l'"actualité" quand l'Europe est cette femme protégée par son poisson pas frais d'Outre-Atlantique.
Une journée par an dédiée aux femmes !  Non pour commémorer des morts, mais pour des vivants !... Voici donc les femmes ramenées à cette condition d'esclaves que  - autant pour distraire le maître qu'en guise de soupape - l'on encourageait à singer le maître lors des Saturnales de décembre. Comme pour une sinistre farce, cette période festive se résume - en notre époque - au sacrifice d'une dinde.
L'insulte ne semble guère émouvoir. Est-ce assez dire l'état de leur abaissement ? Ou, plus sûrement, qu'elles n'ont rien à faire de cette pitrerie les ramenant sur le devant d'une scène comme porte-drapeau d'une cause censée être la leur quand elle n'est que celle de la marchandise.

Journée de la femme, initiée par une socialiste qui, il y a un siècle*(1), aura déjà cru bon de particulariser la moitié de l'humanité, désignant ainsi non plus le capital comme cause des malheurs de l'humanité, mais son autre moitié, les hommes, initiant par là même deux catégories fantasmées, censées se singulariser dans l'ordre du biologique, cette référence si chère à l'ordre qui nous domine qu'il la produit sans cesse pour justifier sa loi du plus fort.

Toute lutte qui ne touche pas la domination en son cœur se retourne en un mensonge, C"est bien là, aujourd'hui, le sens de cette lutte singulière, divisant, particularisant, qui prétend payer les femmes de mots et d'images les caressant dans le sens du poil, quand elles doivent figurer en vitrine de la "liberté" occidentale, les transformer, qu'elles le veuillent ou non, en Cheval de Troie de la désagrégation des relations sociales et du pouvoir dans des sociétés non occidentales.
Individualiser à tout crin, faire disparaître toute solidarité sociale ou familiale, dresser les uns contre les autres, femmes / hommes, générations entre elles, autochtones / migrants, en faisant jouer aux uns et aux autres le rôle de "victime" - érigé en statut - d'une autre catégorie fabriquée pour la circonstance, faisant ici de l'État et de la marchandise les sauveurs de l'humanité souffrante, les réponses libératrices, incitant à "se libérer de", "lutter", en un mot "se mobiliser contre"  (au sens militaire du terme) d'ennemis de pantomime qui détournent les uns et les autres de ce qui tire les ficelles ... .
Voici donc Hollywood, ce centre de la propagande mondiale, édifiant les peuples barbares de tout le bien-être à vivre sous le régime de  la liberté démocratique, affichant, à tour de caméra, les "femmes libérées" du joug séculaire de l'homme c'est-à-dire, plus réellement, de leur condition sociale de femmes cantonnées à devoir assurer leur part de l'unité de base de toute société humaine, le foyer*(2).
Les en aura libérées, en même temps que du joug patriarcal - enfin dissous dans le capital («qui concerne la tête»; capiche ?) -, la merveilleuse technologie du progrès, mis en œuvre par le capital - c'est-à-dire par le travail des humains qu'il s'est soumis -, dont peuvent JOUIR, à présent, les femmes libérées devant leurs séries télévisées. Leur faisant joindre le geste à la parole, les voici à devoir jeter fringues et mecs comme autant de carcans accessoires, et se déhancher en simulacres grotesques de dompteuses du cirque ambulant du prosélytisme marchand, à hurler telles des hystériques - ainsi qu'elles sont désormais présentées - dans des engueulades sempiternelles de couples - aussitôt défaits que formés -, initiatrices de procès à répétition pour manque de respect à "la condition de la femme",  ! ....
On aura déjà vu cela quelque part, à croire qu'il y aurait comme une sorte de "procédé" qui aura fait ses preuves ... et le bonheur des barreaux.

On se gardera bien, alors, de préciser de qui seraient donc victimes les hommes. Il y en a, à ce qu'li paraît. D'eux-mêmes, à n'en pas douter, et seulement d'eux-mêmes.
Mais en l'occurrence, il s'agira de cas isolés, bien évidemment, qui ne méritent donc nullement que l'on y prête davantage attention, sans même parler de l'ériger en cas d'espèce. Car alors, il faudrait s'interroger sur ce qui génère cette violence.

Et tandis que l'on parle des hommes en général, à propos des violences bien réelles qui sont occasionnées à certaines femmes, voire même - au cas où un certain recul sur la question serait entendable - à propos de l'aliénation spécifique dont les femmes seraient porteuses, on ne parle que des hommes en particulier dans le cas des violences faites aux hommes. Ainsi n'évoquera-t-on qu'une certaine Mme Thatcher, à propos des violences occasionnées aux mineurs anglais qui ont dû avaler des couleuvres au terme de leur grève de 84, quand cette femme ne faisait ici que son job, et le faisait particulièrement bien puisqu'elle a fait des émules de par le monde, et jusqu'en Italie et en France - dont on sait lla "culture machiste ". Et l'on pourrait tout aussi bien parler de Mmes Golda Meirson, Condoleezza Rice, Mary Shapiro, ...
Leur job était, est, sera celui de faire tourner les intérêts bien compris d'une domination qui ne s'embarrasse guère - si ce n'est contrainte et forcée par la préservation de ses intérêts - de considérer ni l'âge ni le genre de ceux qu'elle fait marner jusqu'à ce que mort s'ensuive, qu'elle inonde, à l'occasion, d'armes de destruction massive ou qu'elle utilise, dans ses expérimentations à ciel ouvert, comme cobayes de ses guerres à venir, toutes dirigées contre l'humain et son autonomie, comme l'indique aussi bien l'usage de la bombe que la culture d'Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) qu'elle prétend substituer au vivant.
C'est le même homme auquel elle a l'audace de faire croire qu'il serait le coupable - pour la part mâle de cette humanité soumise - de la guerre qu'elle mène au seul bénéfice des possédants de ce monde, des possédants de son cheptel humain.

Diviser pour régner est une maxime dont l'efficacité est toujours éprouvée par ceux qui doivent garantir le statu quo de leurs intérêts.
S'en libérer, ce n'est pas réclamer une identité de droits avec ceux qui n'ont que celui de se soumettre ; c'est mettre en question prétendues identités et rapports de force qui en constituent la colonne vertébrale, où qu'ils se manifestent.

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*(1) - Note du 14/03/2010 - Cette "lutte de libération de la femme" emprunte tous ses travers à celle des colonisés. De même que ceux-ci - ainsi que l'histoire en témoigne en de nombreuses occasions - n'hésitent pas, selon l'adage "les ennemis de mes ennemis sont mes amis", à collaborer avec le vainqueur de l'ex-colonisateur, la "libération des femmes" a emprunté le chemin d'un transfert de pouvoir entre le pater familias et l'État. C'est à la faveur de la première guerre mondiale que ce transfert s'est accompli ; plus exactement, s'est rendu visible. C'est en amont, et plus profondément, que l'industrialisation à marches forcées des campagnes a brisé et arraché toutes les racines de l'ancien ordre rural et, notamment, celles de la famille, Le pater familias déchu,  mais non l'ordre patriarcal transféré à l'État, les femmes se mettent alors sous son aile. Celle-ci n'est protectrice qu'à la mesure de ce que lui est reconnue la légitimité de sa violence, ce que font volontiers les femmes quand leur est abandonné l'ordre de la séduction.
C'est cet ordre là qui les somme aujourd'hui d'en être les porte-drapeaux. Seules, en effet, les femmes qui portent des marchandises "le valent bien". C'est pourquoi, on aura oublié d'initier une journée de la fourrure en hommage aux victimes de ce rituel d'un autre âge auquel sacrifient les enflures qui se protègent de peaux animales pour se mettre en valeur, elles qui en ont si peu ?
C'est aussi pourquoi cet ordre de la séduction dit craindre que d'incendiaires blondes se mettent à endosser la burqa. A-t-il lieu de s'inquièter de ce que des femmes occidentales en viennent - après tout ce que l'on a fait pour elles (!)  - à valider un ordre patriarcal non fondé sur la religion de la marchandise ? Cette contradiction
peut être un signe avant-coureur de ce que ses meilleurs soutiens le délaissent. C'est pourquoi cette désaffection est présentée comme la meilleure preuve de la déraison de certaines, actes isolés et finalement presque rassurants quand l'essentiel est ici préservé, l'aliénation. Dans cette présentation inversée du monde, dans laquelle ne sont visibles que "les bons et les méchants" et où ces derniers risquent la prison à perpétuité pour avoir seulement énoncé leur point de vue de "terroriste" - comme dans ce bon vieux temps des kömmandantur, avec ses délateurs d'une "radicalisation" supposée, dont la seule utilsation du terme montre assez qu'ils n'ont guère le souci de comprendre ce qu'il peut signifier, se contentant de s'inquiéter  de ses seules annonces -, le pouvoir, en effet, apparaît comme n'ayant guère de souci à se faire, comme le savent si bien les monarchies wahhabites.
La réalité pourrait être autre, car c'est bien, ici comme , l'american dream qui s'effiloche dans des réveils douloureux sans autre perspective que de gagner au loto ou se faire tuer sur quelque front quelque part sur la planète. Entre les deux, toute une palette de choix se présente en effet, aux femmes comme aux hommes, pour prolonger leurs rêves, pouvoir CROIRE
quelque temps encore, l'alcool ou quelqu'autre défonce, l'affichage de ses atours, ou même le prétendu djihadisme qui n'est plus ici, manifestement, un acte de foi en une quelconque idéologie, quand toutes ont fait leur temps, mais le simple affichage de quelque chose qu'il y aurait à faire contre l'ignominie de la vie à laquelle l'a réduite le mensonge marchand ...

*(2) - On sait celui-ci, aujourd'hui, heureusement réduit au frigidaire, à la grande surface et à son rayon "surgelés", pour le plus grand bonheur de tous.
C'est pourquoi il importe au plus haut point que l'Afrique, notamment, soit électrifiée, afin qu'elle puisse enfin "entrer dans l'histoire" ... de la marchandise, et que les petits Africains puissent enfin écouter La Voix de leur dernier maître par écran interposé, plutôt que ces vieilles barbes d'Anciens qui n'ont aucune notion des "réalités modernes", allant parfois jusqu'à conseiller de ne pas cultiver d'OGM, par exemple.
À cette fin de Progrès et de Lumières, il importe au plus haut point que "les femmes africaines", ces éléments raisonnables des sociétés de la tradition, qui en détiennent déjà les cordons de la bourse et ont tout à gagner - leur fait-on savoir - à leur démantèlement, puissent se constituer un capital par l'entremise de micro-crédits, c'est-à-dire par la dette à des organismes bancaires "modernistes" et, en effet, plus avisés de leurs vrais intérêts qu'au fin fond de la brousse aussi l'on puisse, librement, aller à la messe de Dallas.

Dernière modification 14/03/2010

Publié dans De la Guerre

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