Kato Land

Publié le par pim

On ne peut guère préjuger de ce que l’Histoire, avec une grande hache, retiendra du monsieur, mais on peut d’ores et déjà supposer que ce ne sera pas sa tête ; laquelle ne brille guère, sinon par son affolant suivisme, jusqu’à la KATA : les Ricains lui disent de sauter par la fenêtre ... et le voici qu’il s’y précipite !

Le monsieur fait bien ce qu’il veut, et l’on pourrait presque considérer cela comme une occasion d’en être enfin débarrassé à bon prix. L’ennui est que, ce faisant, il nous entraîne avec lui. Tout un pays embringué dans ses amours fôlatres pour les bourrins et leurs ruades tous azimuts qui mettent la planète à feu et à sang, et qu'il accompagne, l'échine baissée et le sourire niais, mais ... le menton néanmoins relevé. C'est que ... l'on a sa dignité, quand même.

À considérer la succession des évènements depuis quelque temps, on reste sidéré de leur enchaînement logique et comme trop lisible : l’assassinat du musée juif de Bruxelles ; les jeunes garçons juifs assassinés en Palestine occupée ; le jeune Palestinien brûlé vif ; cette entrée fracassante à Gaza au nom du “droit à se défendre”, qu'aurait donc acquis - c'est un fait - une armée d'occupation, à l’ombre, dans un premier temps, de cette précipitation en Ukraine, qui aboutit à une provocation de la Russie à la guerre ....
Un massacre en recouvre un autre : tandis que celui de Gaza en vient à recouvrir celui d’Odessa, puis de Lougansk, voici, à présent que la menace de chrétiens en Irak mobilise l’Occident - plus que jamais chrétien, comme on le sait. Les chrétiens rapportent davantage que les juifs, et ceux-ci davantage encore que des Ukrainiens censés faire passer un Traité transatlantique. Il y a de la valeur dans les images qui circulent et se vendent. Dans le même temps qu’est évoquée, à grands crius d’orfraie, la barbarie (sic ! ) mahométane, et la nécessité, ÉVIDEMMENT, de "guerre humanitaire", qu’aussitôt on s’empresse de faire, les mêmes empressés "humanistes "christianoïdes font barrage à Poutine pour une intervention humanitaire dans Donetsk bombardée nuit et jour par son dit gouvernement. Humanisme à géométrie variable, donc, quand certains y ont davantage “droit” que d’autres ...
 
Tandis que le nazisme aura été la brutale tentative du Kapital d’installer l’Antiquité au cœur de la modernité, dans ses laboratoires de la réification de l’Homme poussée à ses limites, voici, à présent, montant sur la scène, censée recouvrir toutes les autres, une nouvelle tentative, un retour à marches forcées vers le Moyen-âge et son obscurantisme livrant les sociétés à d’incessantes querelles religieuses jusqu’aux Croisades tentant d’unifier l’Occident en perte de religiosité contre un ennemi commun, le mahométan ...
L’Opérateur des BAsses MAnœuvres, Prix Nobel - excusez du peu - de la Paix des drones, sera donc le quatrième chef de l’État de la guerre permanente à frapper l’Irak, curé servant la messe de son prédécesseur d’unifier l’Occident pour "sauver les chrétiens d’Orient".

Un mauvais film de série Z, de ceux que l'on va voir quand, désœuvrés, l'horizon au ras du bitûme, nous filons droit au suicide programmé ...

Les USA ont détruit l’Irak, comme ils ont détruit la Libye, pour y installer, annonçaient-ils, "la démocratie" ... On voit de quelle “démocratie” il s’agit : celle de la lutte de tous contre tous pour dominer tous les autres, celle de la jungle ; le vrai visage de la “démocratie” bourgeoise débarrassée de ses fards, en somme.
De fait, ainsi que le rappelait, ce 9 août en une rétrospective, la chaîne Arte interviewant un journaliste français l’ayant couverte en 2003-2004, les troupes américaines ont créé les conditions du chaos ; elles ont fabriqué, par une violence dirigée contre les civils, les conditions d’une opposition durable aux manières de l’occupant.
Les petits soldats de l’EIIL, sans même compter ses mercenaires payés par d'occultes pourvoyeurs, ont été forgés par la destruction de l’Irak, par les frappes américaines, par les violences délibérées - telles celles de l'officine de tueurs à gages Blackwater - contre les civils, par le démantèlment de l’armée d’Hussein. L’EIIL est intervenu en Syrie contre le régime laïc d’Assad, soutenu, financé par l’Occident, et c’est à présent que, chassé de Syrie, il revient en Irak, semblant menacer les intérêts américains, qu’il serait à nouveau la cible des frappes US .... En un mot, une RÉPÉTITION de ce qui a été la pratique occidentale en Afghanistan, quand les USA ont forgé les forces de résistance à l’occupation soviétique et se sont vus ensuite à devoir combattre ceux qui avaient été leurs "alliés".

De fait, ils continuent de l’être : ce que déploient ainsi les USA, sous couvert de "lutte contre le terrorisme" islamiste, ce sont leurs capacités à terroriser la planète, l’occupant en ses points névralgiques, continuant d’y tester leurs armes anti-guérilla in vivo, si l’on peut dire. Quel meilleur test de démonstration pour les vendre ?
La guerre permanente est le nerf de cet État, qui ne cesse de faire de l’argent sur la guerre qu’il entretient partout, forgeant ses “ennemis” qu’il peut ainsi combattre.
Le mensonge est le nerf de cette guerre permanente :  L’Opérateur des BAsses MAnœuvres  prétend “éviter un génocide” - rien de moins - en ordonnant le déploiement bis repetita de l’armada. Il lui importe surtout de se saisir du terme de "génocide" pour imprimer sa marque de fabrique sur la réalité qu’il recouvre :
. quand un vrai génocide est à l’œuvre dans la bande de Gaza, par ses séides mêmes, l’État dit juif, et son armée de terroristes fanatiques assassinant délibérément des enfants comme le préconisent des députés de la Knesset.
. quand un vrai génocide est à la manœuvre dans l’Est de l’Ukraine, dans le Donbass, où vivent 8 millions de russophones, par ses séides mêmes, le gouvernement illégitime de Kiev, issu d’un putsch opéré par des nazillons, qu’il ne cesse de “conseiller” militairement et de soutenir financièrement. 1300 morts annoncées en quelques mois, et notamment depuis que gouvernement de Kiev bombarde la population sans que nos prétendus humanistes et autres anti-génocidaires ne s’en émeuvent, puisque ce sont là leurs basses manœuvres mêmes.

Les USA sentent venir le moment crucial où le monde se renverse : ou ils appuient encore sur la détente, de sorte à ne rien laisser derrière eux que ruines, un monde inhabitable, ou ils lâchent la bride et c’en est fini de leur domination partout remise en question. Les voici donc à tenter de faire diversion, à retarder cette fin pitoyable par la guerre partout déclenchée et le chaos, la terreur et la confusion qu’elle génère.

Que dire de leurs caniches Européen ?  Ceux qui s'agitent le plus,  l’inéffable Hollande et son coreligionnaire Fabius, colporteur d’armes à l’occasion - et l’occasion est si belle, en effet, de les fourguer en Irak pour se rattraper de ce marché si juteux qu’aura si négligemment refusé Chirac -, si empressés, en laquais soucieux de se faire valoir, de jouer les carpettes sur lesquels s’essuient les grosses bottes pleines de sang des Ricains ? Justifiant une “guerre de religion”, appuyant une “croisade pour sauver les chrétiens”, quand, il y à peine quelques mois, ils s'agitaient de tous leurs petits bras pour aider ceux-là mêmes qu'ils veulent aujourd'hui "frapper" à déboulonner Assad le Syrien, quand, dans le même temps, ils prétendent gouverner un État laïc et "ne pas importer de conflit" de religion sur le territoire français,  ils sont en train de se précipiter par la fenêtre qu'"ON" leur aura si complaisamment désignée et ouverte, poursuivant l'œuvre, bien entamée déjà, de l'atlantiste histrion qui les aura précédés, s'acharnant à nous couper du monde arabe, et, cerise sur le gâteau, à nous fâcher avec un voisin historique, la Russie, pour nous lier pieds et poings et nous livrer ainsi empaquetés au fou de Dieu Ricain, État foncièrement raciste - comme il vient de le prouver une fois de plus - et ne tenant que par la guerre.

De même qu'il aura fallu un peu moins de soixante ans à l'Allemagne pour gagner la guerre et faire de l'Europe sa chasse gardée, cette affaire ukrainienne révèle, soixante-dix après, les vrais motifs de la seconde boucherie mondiale qui, de fait, n'aura jamais vraiment cessé : la voici, simplement à dévoiler le seul objectif qui fut le sien : anéantir l'URSS, ce territoire trop grand pour ne pas être contrôlé en direct depuis la City & Co. En fait de "guerre froide" second volet, comme le disent à présent les escrocs et leurs porte-voix médiatiques - négligeant allégrement que dans le Donbass des populations se font bombarder à l'arme lourde -, nous assistons bien plutôt aux premiers échanges de délicatesses d'une nouvelle boucherie mondiale.

Cette guerre n’est qu’une. Elle ne saurait que s’étendre à la faveur de ce que l’épicentre de la gestion du Kapital planétaire est en train de basculer.
Elle peut sembler une guerre que mène l’Occident suprématiste contre les prétendants au trône. Les affrontements entre tenants du Kapital n’est pas chose nouvelle. C’est même là ce qui a constitué l’essentiel de son développement. Mais ici ce ne sont pas des propriétaires se déchirant pour davantage de gâteau, mais une politique de terre brûlée, d’arasement, de catastrophes et de chaos programmé : de la guerre comme ultime moyen de générer du Kapital. La partie avancée du capital, interconnectée à la planète entière, qui énonce sans ambages qu’il n’y a plus d’autre moyen de créer de la valeur, que le chaos reste la dernière façon de garder la main.
Ce n’est sans doute pas l’avis des multiples prétendants, mais, en l’occurrence, la partie avancée énonce ce constat et l’applique, forçant les prétendants à la manœuvre

De fait, ce qu’énonce ainsi le Kapital, plus globalement, et au-delà des querelles de ses gestionnaires, c’est qu’il lui faut survivre par la destruction, car il n’a pas d’autre issue que celle-ci, et qu’il préfère la provoquer pour paraître la dominer, que la subir, selon ce détournement de la théorie de la sélection naturelle de Darwin, qui voudrait qu’au milieu du chaos, "seuls s’en sortent les plus adaptés". Adaptés à quoi ? ils oublient de le préciser, tout aux préapratifs de leur boucherie
La guerre de l’abstraction galopante de la valeur contre la vie même, telle a toujours été l’unique logique du Kapital, qu’entendent bien continuer de dissimuler ses gestionnaires sous la diversion de guerres locales entre prétendants, voire, même, d’une guerre totale, tant ces fumiers tiennent à leur fauteuil.
Le monde est dangereux, terrifiant et nécessite notre haute protection, voilà ce que ne cesse de dire la domination. La guerre de religion, à présent que Dieu est mort !...

Ces crétins s'emploient donc à le ressusciter dans un macabre bouche à bouche avec le cadavre décomposé.

Le cas de Gaza est intéressant comme illustration de ce qui s’avance : l’État dit “juif” veut la totalité de la Palestine, depuis et avant même sa création ex nihilo par le terrorisme.
Il entreprend donc, lentement mais sûrement, de s’emparer de la totalité du territoire, au prétexte de sa "sécurité", lui, l’État surarmé, et  pour ce faire crée en face de lui un interlocuteur avec lequel il est impossible de discuter et qui le prouve. C’est ainsi que la dernière trêve aurait été rompue par le Hamas, justifiant ainsi l’État occupant de continuer à bombarder, à massacrer, à accomplir son génocide. Pour autant, au regard du monde, il ne peut que maintenir le Hamas en survie, comme sa justification d’installer durablement son occupation sur la totalité de la Palestine.
Voilà la contradiction dans laquelle est pris l’État prétendu juif. Elle est en résumé celle du Kapital sur la planète. Le Kapital, pas plus que le sionisme, ne peut supprimer sa contradiction. Il doit la représenter par un ennemi. Celui-ci, convenablement formaté, le justifie - du moins, le prétend-il - de mener  sa guerre permanente contre les populations qu’il ne peut, pour autant, supprimer radicalement. La guerre permanente est une guerre de terreur et d’intimidation, dans une succession d'escarmouches. Mais elle ne saurait triompher, car le Kapital a besoin des humains, quand les humains n’ont AUCUN besoin du Kapital. Il leur suffirait de le comprendre pour que celui-ci s’effondre sans lendemain.

Voici ce qu’écrivait à ce propos en 1980, Gianfranco Sanguinetti, dans “Remède à tout ; discours sur les prochaines chances de ruiner le capitalisme en Italie”( Ed. du fin mot de l’Histoire) :

“ Tout le monde industriel développé se présente désormais comme une banlieue sinistre et sans fin, dont Cirié, Seveso et leurs environs sont à la fois le centre anti-historique et l’image de son devenir, si ce monde reste encore quelque temps sous la direction de ceux qui s’en auto-proclament les “responsables” politiques et économisques. Et le capitalisme spectaculaire peut déjà se contempler dans les images, généralement censurées, des enfants monstrueux nés récemment à Seveso, comme dans un miroir magique qui lui révèle son proche avenir.
Nos bourgeois philanthropes peuvent regretter qu’il en soit ainsi ; mais bientôt ils regretteront encore plus qu’il n’en soit pas ainsi : parce que la quantité de tout ce que cette société nous impose et nous inflige a déjà dépassé le seuil au-delà duquel tout équilibre péniblement échafaudé est brisé avec violence, et ne peut être rétabli que par la violence, mais toujours plus provisoirement.

Dans de pareilles conditions, où le développement de la société de classes dans toutes ses variantes bourgeoises et bureaucratiques s’oppose non seulement aux intérêts de la grande majorité mis également aux conditions fondamentales les plus élémentaires de la simple survie de l’espèce et des individus, et qui plus est à leur volonté même, il ne s’agit pas pour le prolétariat de retarder et encore moins d’éviter une guerre sociale qui a déjà commencé ; (...)
et ainsi les ouvriers du monde entier plongent aujourd’hui continuellement dans le plus profond désespoir, et à des cadences toujours plus rapprochées, ces mêmes forces opposées à eux qui justement venaient à peine de remporter la victoire ; et c’est de cette manière précisément que les prolétaires s’imposent à eux-mêmes la nécessité supérieure de gagner non seulement telle ou telle bataille particulière mais toute la guerre.”

Du terrorisme et de l'État

À ne l’avoir pas compris en temps, dans toute la profondeur et l’acharnement à vaincre requis, nous voici rendus à ce point où l’avenir se regarde à présent dans les ruines de Fukushima, Rana Plaza, Gaza, Donetsk, ... : l’initiative a été laissée à l’ennemi qui, pour sa part, l’applique avec la fureur qui a toujours été la sienne de garder la place.
C’est à comprendre le véritable enjeu devant lequel les voici placés par la violence même des Panzer israëliens que les Gazaouis n’ont d’autre choix que celui posé aux prolétaires sur les barricades du monde entier : la victoire ou la mort.
À laisser périr ceux qui, aujourd'hui, se battent, c'est notre peloton d'exécution que nous forgeons.

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