La fausse de Marianne

Publié le par Pim

"Marianne est la figure allégorique de la République française. Sous l'apparence d'une femme coiffée d'un bonnet phrygien, Marianne incarne la République française et représente par là-même les valeurs républicaines françaises contenues dans la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ».

(...) Les révolutionnaires ont adopté cette dernière pour symboliser le changement de régime.(...) par une Alma Mater de la conscience citoyenne qui n'est autre que Marianne.
" (wikipédia)

En fait de “conscience citoyenne” est il besoin de rappeler ici combien la République a cessé, dans le sang des révolutionnaires du XIXè, d’incarner ces valeurs devenues comme autant de fantômes.
Pour cette raison même, sur leurs cadavres, les usurpateurs d’aujourd’hui en brandissent l’étendard, comme en une ultime parodie, celle d’une prétendue conscience de la classe moyenne, celle-là même qui, comme pour s’en excuser, se déguise dans ses manifestations de "protestation", comme pour mieux énoncer leur "vérité" : “C’est pour rire !”.

C’est bien à l’aune du Club Med, tout un symbole pour cette classe moyenne à l’heure de sa domination incontestée dans les apparences de la société du spectale, que s’est forgée l’éducation de celle qui ne cesse de rêver qu’elle peut se payer le luxe de la bourgeoisie dominante, ne voulant jamais considérer qu'il ne lui est jamais vendu qu’un leurre.

L’Incohérence, l’inconsistance de cette critique déguisée se manifestent précisément dans le mensonge, cette arme favorite de ceux qui refusent de se battre.

Le site Marianne2.fr, marchands de presse, en sont bien en effet les dignes représentants, tant dans le confusionisme intéressé de leurs propos que dans leurs méthodes d'"animateurs" : après que d’avoir usurpé le patronyme que s’étaient choisis les révolutionnaires de 1792, après que d’avoir vendu une liberté d’expression sur son site, pour rire, comme il s’entend, qui lui a valu le meilleur, en matière d’audimat et donc de pub, et le pire, en matière d’expression du n'importe quoi, use aujourd’hui de la censure, au rang des techniques usitées par tout bon organe de presse docile cultivant le respect des pouvoirs en place, garants du maintien du statu quo.

Rien d'étonnant donc, puisque c'est bien l'inverse qui l'était, qui ne fait que confirmer qu'en fait de "liberté d'expression", il ne s'agissait ici que d'un produit d'appel, non destiné à durer, un mensonge donc, quand les évolutions des temps libéraux les transmutent visiblement en temps de la censure stalinienne.
Très adapté, voici donc le site Marianne2.fr, non seulement ouvrant grands ses petits bras aux pires raclures de l’extrême-droite fascisante, qui se targue de penser et d’écrire avec le mépris qu’on lui connaît quand elle se mêle de toucher un stylo ou un clavier, mais, comble de la stupidité, protégeant ses nouvelles plumes en censurant qui s’en prendrait à elles.

Pour exemple parmi d'autres, voici ce dont le site Marianne2.fr se fait le porte-voix, dans un article faisant la une de son audimat, "Marie N'Diaye nous prend pour des cons” :
"Si la France est monstrueuse, c’est à cause de la façon inhumaine dont elle traiterait les immigrés, lesquels, comme Mme Ndiaye le répète à tous les vents du monde, sont mis à mort dans des chambres à gaz, tout près de Berlin, évidemment, là où elle réside désormais. Le Sénégal, pays dont Mme Ndiaye est peut-être encore ressortissante par jus sanguinis, au tout début des années 1990, du temps du socialo Abdou Diouf, a réglé les difficultés que ses immigrés mauritaniens lui causaient aux ratonnades de masse et aux bons vieux pogroms, qui ont fait plusieurs dizaines (centaines ?) de morts. Je ne sache pas que Mme Ndiaye ait jugé cela monstrueux ou qu’elle tienne le pays de ses ancêtres pour un agrégat de monstres. À la décharge des Sénégalais ratonneurs, il faut dire que les Mauritaniens avaient agi de la même manière avec leurs immigrés sénégalais. Que Mme Ndiaye préfère fricoter à Berlin avec les fils et petits-fils de SS ou avec les dignitaires de la Stasi, plutôt qu’avec les Français, libre à elle, la capitale du Troisième Reich est mieux à même de satisfaire les curiosités d’une tératologue que Paris, Londres ou que New York."

Le "droit du sang", voilà ce dont se rendrait coupable Marie N’Diaye, coupable des agissements de son gouvernement (!), à moins que ce ne soit de ceux des aïeuls de ses actuels voisins berlinois. Une pensée de haute volée, comme on peut le constater, et qui répand son jus viperæ dans l'affaire Coupat : "Coupat a sciemment lu, et il revendique, les techniques léninistes du coup d'État. Et il soutient les actes de sabotage : ces actes sont des actes criminels ignobles qui portent atteinte à l'intégrité de la nation, particulièrement fragile en cette période de crise provoquée par des financiers américains, européens et asiatiques eux aussi criminels, et qui portent atteinte aussi à l'intégrité parfois physique des personnes prises au piège par ces sabotages. (...)
De tels procédés devraient être punis par une peine bien plus sévère que six mois de prison étant donné l'énorme préjudice financier et social qu'ils causent ! (...) son livre de chevet à défaut de savoir si c'est bien son livre ou pas au sens du droit d'auteur qu'il renie – il s'en reconnaît lecteur et admirateur à plusieurs reprises à défaut de s'en reconnaître auteur, collaborateur ou inspirateur – prône techniquement d'organiser le dérèglement de la société : c'est un livre terroriste. Son éditeur est par destination un éditeur terroriste.
"

Le scribouillard fascisant ne sait pas lire mais se mêle d'écrire, confondant sabotage et terrorisme, pour les besoins de sa cause inspirée des kommandantur du monde entier, nazies ou "modernes". Il prétend avoir compris Coupat et Debord, oubliant seulement un détail : la condamnation du terrorisme fut la colonne vertébrale de la pensée de Debord depuis la pratique du terrorisme par les services spéciaux dans l'Italie transformée en laboratoire du maintien du capitalisme par le terrorisme.

On a vu, depuis, que Debord avait su penser son temps, quand se sont vérifiées ses analyses de l'usage de ces services par les pouvoirs en place.
Quant au nazillon de service, éructant depuis son pignon sur la fosse Marianne2.fr, voici en quels termes il "pense son temps” :
"le penseur doit penser son temps, et que le temps, c'est ceci : une Corée du Nord dangereuse, des communistes révolutionnaires et des anarchistes européens qui relèvent la tête, des barbares qui attaquent en meutes, à visage découvert ou non, les rues, les transports en commun et les écoles européennes de jour comme de nuit, la piraterie qui réapparaît en Afrique et au Moyen-Orient, des guerres terroristes authentiques bien plus graves que celles menées par Coupat «théoriquement», au Pakistan et en Afghanistan : lorsque le navire (le monde libre, réel et rationnel) subit l'assaut des vagues, les rats, au lieu de le quitter, l'attaquent !"

Stupidité, manque de discernement du site Marianne2. fr de se faire porte-voix de ce genre de nazillon ?
Stupidité assumée, puisqu’il censure qui prétend le faire taire. En réalité, le confusionisme du site Marianne2.fr sert d’abord sa cause de marchand de soupe. Ne pas penser, c’est-à-dire dire n’importe quoi, est d’abord une source de profit, avant que d’être une politique de maintien de cette source de profit, - par le truchement de laquelle il s'agit bien de noyer l'expression sous un fatras de confusion.
La censure devient donc très “naturellement” un taser d’immobilisation aux mains de ceux qui prétendent défendre la liberté d’expression, au nom de laquelle ils préfèrent servir la soupe aux fascistes, plutôt que leur condamnation. De même que la confusion participe du statu quo, ces antiquités peuvent encore servir de repoussoir pour faire admettre comme un "progrès" la modernisation du totalitarisme marchand, réification et appropriation du vivant dont l'un des symptômes se manifeste comme surveillance bureaucratique généralisée.

Publié dans De la Guerre

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