Du sang de la religion

Publié le par Pim

« Aucun homme ne peut servir deux maîtres : car toujours il haïra l'un et aimera l'autre. On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon. (Matthieu 6:24). »


Dans la société égyptienne antique, "Pharaon est le premier des prêtres. Il nomme les dirigeants des grands sanctuaires car il lui faut contrôler ce clergé puissant, véritables dynasties dont les prêtres héritent de la charge de père en fils. Le prêtre nouvellement investi doit justifier de solides connaissances théologiques, médicales et astronomiques. Ainsi les prêtres de Rê  ont la réputation d'avoir été particulièrement versés dans la connaissance du ciel; grâce à leurs bibliothèques, les temples des dieux sont aussi ceux de la connaissance." (Source Wikipedia)

L’horloge a tourné. Les prêtres ne sont plus nommés par Pharaon.


En France, la loi de 1905 sur la laïcité (Loi de séparation des Églises et de l'Etat), institue que
Article 1 -  La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. .  
Article 2  - La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.


Tout ce que la France, très laïque, compte de personnalités en vue, se rendait se faire voir, précisément, au rituel annuel parisien du dîner  du Crif (Conseil représentatif des Israëlites de France).
"L'ancien Premier ministre Laurent Fabius, qui avait inauguré le premier dîner du Crif, en 1985, était présent, après plusieurs années d'absence. Le député socialiste Julien Dray était là pour la première fois. La première secrétaire du PS Martine Aubry s'est éclipsée avant le discours du Premier ministre. A noter aussi la présence de l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, objet de critiques chez les musulmans  après s'être prononcé en faveur d'une loi contre le voile intégral.

"La sécurité d'Israël est pour la France une priorité absolue". (...) A ce titre, le Premier ministre a annoncé que la France allait demander à l'ONU d'adopter une nouvelle résolution avec "des sanctions fortes" contre l'Iran.
Répondant à une inquiétude du président du Crif Richard Prasquier, le chef du gouvernement a affirmé qu'il "accorderait une attention très sévère au développement du racisme sur internet". Il a également dénoncé le "scandaleux mouvement de boycott de produits cachers ou israéliens".
François Fillon a aussi répondu à une attente de la communauté juive en indiquant qu'une nouvelle mesure législative va rendre possible l'ouverture au public du procès en appel des assassins d'Ilan Halimi, parmi lesquels des mineurs. Le Premier ministre a également fait allusion aux difficultés "blessantes, inadmissibles" de certains Français pour obtenir la délivrance ou le renouvellement d'une carte d'identité, autre problème soulevé par le Crif."


Les contradictions ne semblent donc nullement étouffer les gouvernements de cette "république laïque".
Et l'on est légitime de s'interroger sur les raisons poussant ainsi le pouvoir et la nomenklatura à sacrifier une loi constitutionnelle sur l'autel d'une religion si particulière qu'elle se voue elle-même au diable.

Quand c'est au nom même de la race et du sang que fut commis le sacrifice de millions de juifs dans les camps nazis,
"Israël a demandé à une généticienne indienne de rechercher un lien éventuel entre une tribu indienne et certaines tribus d’Israël, rapporte le Times of India. (...)
Mme Ali procède à des analyses génétiques d’échantillons de sang de Pathans Afridis de Malihabad, qu’elle avait recueillis précédemment pour confirmer leur origine juive. Dans un entretien accordé au Times of India, le Dr Navras Aafreedi, un spécialiste en études indo-judaïques qui est l’un des premiers, en Inde, à avoir proposé la théorie en question, déclare : “Les recherches de Mme Shahnaz Ali seront importantes si elles établissent l’existence d’un lien génétique entre les Pathans et les juifs ; on pourrait considérer cela comme la validation scientifique d’une croyance populaire qui veut que les Pathans soient d’origine hébraïque, ce qui pourrait avoir des conséquences intéressantes sur les relations entre musulmans et juifs en particulier et pour le monde en général.”  Les Pathans seraient les descendants de la tribu d’Ephraïm, l’une des dix tribus du royaume du nord d’Israël, exilées par les envahisseurs assyriens en 721 av. J.-C. Certains descendants de ces tribus perdues se seraient installés en Inde entre 1202 et 1761. Les Pathans Afridis de Malihabad seraient l’une d’entre elles."

Au rang des réponses figurant en bonne place est celle d'un antisémitisme qui se trouve ainsi relayé, amplifié démultiplié par le pouvoir autant que par les faits, affichés sans vergogne désormais.
C'est ainsi que certains, et non des moindres, se trouvent désormais à justifier une notion, dont, pourtant la biologie  même a prouvé qu'elle n'avait aucun fondement quand l'histoire a prononcé contre elle un jugement sans appel :

"Contrairement à une idée répandue, relève François Héran, président du Comedd et ancien directeur de l'Institut national des études démographiques (INED), la loi ne pose pas un interdit absolu de traiter statistiquement des données sensibles, y compris ethniques et raciales. Mais elle l'autorise à titre dérogatoire et sous strictes conditions."


Les juteuses conséquences de cet antisémitisme mis en scène sont, bien évidemment, celles de fabriquer un ennemi, le plus évident possible, justifiant la guerre aujourd'hui déclarée contre l'islamisme sur le territoire même de la République laïque.
Ce spectacle d'un ennemi désigné et combattu sur le terrain de la "guerre contre le terrorisme" - avec ses conséquences collatérales hypocritement désignées comme "guerre de religion", et vécues comme guerre raciale - dissimule, ainsi nommée, la réelle contradiction d'une guerre menée par cette forme de société contre les pauvres qu'elle fabrique, une guerre menée par la religion de la marchandise contre toute forme de conscience.

Au rang des techniques de la guerre, n'est manifestement pas négligée, en l'occurrence, la part prise par l'idéologie. En désignant comme cible une religion particulière - nommée "religion des pauvres" pour mieux les attirer sur ce terrain -, c'est en tant qu'idéologie que la marchandise SEMBLE vouloir ne s'en prendre qu'à leur fausse conscience, quand c'est leur conscience de ce qu'elle est, comme source de leurs malheurs, qu'elle entend ainsi dévoyer vers la religion comme fausse conscience.
De même que, sur le terrain bien matériel de sa survie, le dieu Mammon ne saurait négliger de sacrifier à nouveau, comme besoin s'en trouvera, quelques millions de ces juifs que l'histoire a associés à l'argent, au pouvoir, à la manipulation, au secret.
La même propagande, que l'on retrouve jusque dans les commentaires non censurés - ceux-là - du blog du dit très sérieux et honorable Alain Gresh du Monde diplomatique, associant à l'antisémitisme un philosophe qui écrivait, en 1886 :
« C'est un fait que les Juifs, s'ils voulaient - ou si on les y forçait, comme semblent le vouloir les antisémites - , pourraient dès maintenant exercer leur prépondérance et même littéralement leur domination sur l'Europe ; c'est un fait également qu'ils n'y travaillent pas et ne font pas de projets dans ce sens. Pour le moment, ce qu'ils veulent et souhaitent, et même avec une certaine insistance, c'est d'être absorbés dans l'Europe et par l'Europe, ils aspirent à s'établir enfin quelque part où ils soient tolérés et respectés, et à mettre enfin un terme à leur vie nomade de "Juifs errants". On devrait bien tenir compte de cette aspiration et de cette pression (où s'exprime peut-être déjà une atténuation des instincts juifs) et les favoriser ; et pour cela il serait peut-être utile et juste d'expulser du pays les braillards antisémites. » Friedrich NIETZSCHE  Par-delà le bien et le mal

Publié dans De la Guerre

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article