SINISTROSE

Publié le par Pim

La vie bourgeoise, quelle dégoûtante pauvreté !

Aucune vie sociale, sinon le commerce, ses grimaces, ses mensonges, son abjecte grossièreté, sa vacuité sans fond, où toute vie s'y voit transformée en chose et son prix  ;

aucune activité, sinon l'industrie forcée, le travail aliéné, abrutissant :

ne parlons pas même de la nourriture, de l'air, de l'eau empoisonnés par cette industrie aux mains d'escrocs ne cessant de mener la guerre pour leurs petites affaires, comme ils disent, y entraînant des régions entières, bousculant des mondes, jetant partout sur leur passage la désolation, la terreur, la mort, l'avilissement.

 

 

HEUREUSEMENT, il nous reste l'activité virtuelle !...

Pour se "lâcher", comme l'on dit maintenant, si significativement, de l"expression" de paix, suffit d'un beuhlogue ! C'est y pas tout bien organisé ?(1).

Toute relation ne passant plus que par leurs sales trafics de commerçants en mal d'influence, puisque la rue,, déjà, ne répond plus,

personne, bien sûr, pour entendre cela.

Quelles oreilles ? sinon celles des flics, grandes ouvertes, celles-ci, leurs robots à l'affût bien que ne comprenant RIEN de ce qu'ils enregistrent aussi stupidement que des machines qu'ils sont, et un jour, ou peut-être une nuit, ils débarquent, toujours aussi stupides, avec leutrs mandats et leurs grosses bottes ...

 

Snowden se promène librement en Russie, nous dit-on.

Et pendant ce temps que la splendide démocratie russe fait un pied de nez au méchant surveyor de la planète, les Pussy Riot y vont de leur dénonciation, laquelle, curieusement, d'un pays dont on pourrait supposer que rien ne sort, vient aussitôt s'étaler en larges lignes complaisantes sur tous les médias occidentaux "meanstream" !

Certains, se revendiquant de l'héritage d'un certain Debord - stratège et cinéaste  situationniste -, ne s'en émeuvent guère, soutenant les cris d'orfraie télécommandée.


ON ACCEPTE tout cela, et le plus risible - si l'on peut dire - est qu'on ose encore l'appeler "démocratie", pouvoir du peuple, pouvoir d'énoncer sa pensée, pouvoir de décider !... De quoi ? De tel produit, plutôt que tel autre. Grand pouvoir, en vérité, désigné sous la belle appellation, qui en dit long, de "pouvoir d'achat". Voilà à quoi est réduit notre unique "pouvoir" sous le règne des boutiquiers.

Et la vie qui va avec, bien sûr ! vie de boutique, de produit sur une étagère, attendant que l'on daigne le regarder, et même, pourquoi pas ? le prendre, ainsi qu'en rêvait Warhol, la coqueluche des boutiquiers, "quinze minutes de célébrité pour chacun". L'est pas belle la vie  ?

 

La richesse de la vie n'est plus qu'un souvenir, pas même vécu, de littérature ou de cinéma ; un mythe ; plus même un fantasme.

Et RIEN ne peut laisser supposer que les générations qui arrivent - droguées aux écrans de toutes sortes,  leur dévidant à chaque seconde leur lot de cadavres qu'elles auront elles-mêmes dézingués, récompensées comme de bons caniches au score obtenu - soient à même de la réinventer, ATTENDANT, toujours et encore, qu'on la leur vende sur un plateau, frelatée à souhait. Pauvres CONS !

 

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NOTES, SOURCES & LIENS

 

1 - Entre ceux-là, les toliers d'Overdose, et leurs "statistiques" à la tête du client - Si ! si ! vous n'avez eu qu'iun visiteur !même si dix se sont présentés(*) ...
et l'alternative, pas mal non plus, avalant tout ce qui passe sous son œil froid, exigeant, rien de moins, un "téléphone valide" ! C'est plus facile pour vous appeler en direct : Allô M. Trucmuche, c'est Goodgueule qui vous parle ... comment allez-vous ce matin ? avez-vous bien pris vot' blédine ? N'oubliez pas, surtout ! Goodgueule a l'ŒIL sur vous ... Goodgueule vous "protège" ... comme une mère.

 

 

. (*) - Il n'y a guère plus d'une semaine, pas moins de quatorze visiteurs furent recensés sur leurs écrans à l'occasion de la sortie de l'article "Parody Land". Un bug informatique, sans doute, de sorte que leur "blogrank", bondit au niveau ... 7 !, un niveau inconnu de nos services, bien que plus en rapport avec la réalité de nos contributions, si l'on en juge par certaines affichant des rangs de 64, 128 ou 2060, ...

Le lendemain, le bug était remis de ses émotions. Alors même qu'un article nouveau était publié, et quelque 6 ou 7 visiteurs recensés, le "blogrank", dûment corrigé par les religieuses du cru, revint à ... 2 !...
Magnifique d'une cohérence dont on peut dire qu'elle est d'une constance absolue :

la logorrhée qui se déverse sur les blogs est d’abord un manifeste sans pareil de l’inexistence. Que les forains aux manettes lui attribuent une côte, une valeur donc, relève d’abord du bénéfice qu’ils entendent bien retirer de ce RIEN si providentiellement transformé en marchandise. C’est aussi bien la vérité de la marchandise qui, de plus en plus, n’est plus même une valeur d’usage, mais un simple désespoir dont l’expression nous est permise c’est-à-dire vendue. Aussi bien voici tout un chacun, chacun de son coté, à se “satisfaire” que tout continue de rouler dans le brouhaha ordinaire dont rien ne doit émerger, sinon des culs.
Il est vrai que lorsqu'un cul s'affiche, cela s'entend encore, et même en haut lieu (sur les fesseslook, les voici interdits de parution - où irait la morale, sinon, monsieur ? chapitrent les tenanciers du bordel), puisqu'il semble bien que la vie bourgeoise, décidément, n'offre guère d'autre perspective un tant soit peu, comment dire ... d'une "aventure humaine".

Publié dans De la Dépossession

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