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Publié le par Pim

Que les Occidentaux continuent de procéder par coups de mains, qu'y aurait-il d'étonnant à cela ? Le commerce n'est-il pas le VOL ?

Cela se sait depuis l'antiquité, au moins, les dieux antiques en témoignaient : Mercure, Hermès, le dieu des commerçants et des voleurs.

 

La chose devient donc une rouerie ordinaire qui commence de faire tradition : on engage le peuple à se "révolter" ; celui-ci, bon enfant, croit encore que l'herbe est plus verte de l'autre coté, que les chardons n'y poussent pas, et il a si fort envie de brouter. Le voici donc à se précipiter dans les panneaux tendus cet effet : quelques mots bien sentis, quelques martiales musiques, quelques harangues depuis l'abri d'une géole, quelque chaise roulante, ... et le voici roulé à partir en guerre contre "la dictature" qu'on lui aura désignée et dont l'abattage lui garantira, pour sûr, un avenir radieux, ... et le voici à conter ses morts et à pleurer qu'on lui aura "volé" sa révolution. L'imbécile ...

 

 

Ce qui n'ôte rien à la rouerie, sinon le tracas d'avoir à faire dans la dentelle. Depuis un certain temps déjà, plus grosse est la ficelle, mieux elle passe ; depuis quelques temps, nous voici sommés de "choisir" l'ignoble contre l'infâme : Bush conttre Hussein, Sarkozy contre Khadafi, les chars contre Morsi, les Saoud contre Assad,  l'UE contre Poutine, ....

Et nous voici à découvrir, toujours aussi stupides après tant de coups fourrés qui auraient dû forger notre regard, qu'il ne s'agissait que de guerres de clans auxquelles on nous convie, nous autres, bons peuples et crétins avérés, de donner notre sang, "pour la bonne cause".

 

En la présente circonstance, et alors que les chiens auront voulu se piquer mutuellement le gâteau, voici le temps mort de la surprise : le vase est tombé ... et si soudainement que personne, décidément, ne s'est avisé même de s'interroger de quelle si étrange façon les chiens avaient cessé de hurler, les snippers de snipper, pour laisser s'installer, du jour au lendemain, la paix des braves.

Aujourd'hui que les milices de Secteur droite gardent les portes du Parlement, lequel aura pris la "bonne décision", et décrété unilatéralement - inconstitutionnellement -, que la récré était terminée, que l'aurore était advenue, qui va devoir se coller à en ramasser les morceaux ? Le bougre semble un peu coriace pour la guignolette, et maintenant qu'elle l'a à portée du gosier, ne la voilà-t-elle pas à faire la fine bouche, comme reculant devant l'énormité du morceau, et semblant prendre soudain la mesure de ses mauvaises odeurs et aspérités.

 

Mais que lui importe, au final ? ce sont toujours les peuples qui payent les pots cassés, et le principal bénéfice, ici, n'est-il pas celui de réactiver L'"ennemi" pour un nouveau tour de manège ? Celui d'en face, auquel on pourra faire porter la responsabilité des morts, alors même que tout cela n'aura eu lieu que de la seule responsabilité des maffias, qu"elles soient "européennes", ukrainiennes ou autres.

 

Nous ne sommes qu'au début du film, n'en doutons pas ... 


En 1987, Gueorgui Arbatov, proche de Mikhaïl Gorbatchev, avait déclaré : « Nous allons vous faire une chose terrible : nous allons vous priver d’ennemi. » .

Le "musulman" qui l'aura aussitôt remplacé ne manque pas d'attrait : figure de l'aliénation religieuse face à la modernité - laquelle, s'affichant "libérée", est précisément le comble de l'aliénation -, il est l'"ennemi" insaisissable, "terroriste" utile comme cible de la contre-insurrection qu'il s'agit de fomenter et modéliser avant même qu'elle ne se forme, de manière "proactive". C'est en ce sens que la marchandise devant "gérer" ses propres ravages, se doit, plus que jamais, d'assurer sa promotion, faisant valoir sa capacité à "libérer les peuples" en substituant au spectaculaire concentré, dont elle aura, entretemps, dupliqué toutes les mauvaises manières, le spectaculaire diffus.


 

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NOTES, SOURCES & LIENS

 

1 - Tandis que Medvedev, le premier ministre russe vient de déclarer que "Si l'on qualifie de gouvernement des hommes masqués et armés de Kalachnikov qui font aujourd'hui la loi à Kiev, il nous serait évidemment difficile de travailler avec un tel gouvernement.",

la "brune décolorée", qui, hier, harangait la foule du Maïdan Nézalejnosti en une opération séduction façon "honneurs à nos martyrs" et "restez méfiants envers les politiques" - elle sait de quoi elle cause* ... -, va, quant à elle, se refaire une beauté  ... en Allemagne.

* "A en croire les télégrammes de l'ambassade américaine à Kiev, révélés par Wikileaks, son bilan se résume alors en ces termes : paralysie politique, gabegie, économie étouffée par la corruption. La guerre intestine pour le pouvoir avec le président Ioutchenko, l'autre "héros" de la révolution orange, paralyse alors toutes réformes.

La corruption fait des ravages, le pays s'endette, la production décline. Les partisans des réformes sont écartés. Comme souvent, Ioulia Timochenko joue double jeu: elle est soutenue en sous-main par les oligarques qu'elle qualifie publiquement de "cancer"".

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140223.OBS7383/ukraine-ioulia-timochenko-la-dame-pas-toujours-de-fer-est-de-retour.html

 

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L
<br /> Bonjour Pim. Ton texte me fait penser à l'histoire du film de Martin Scorsese "Gangs of New York". Les bons n'existant pas, le spectateur (qui est aussi la victime puisqu'il paye son entrée) est<br /> pris en étau entre le mauvais et le très mauvais...<br /> <br /> <br /> Bonne journée.<br />
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P
<br /> <br /> Bonjour lediazec. Merci de ton point de vue. Nos "amis" ricains excellent à mettre en scène leurs mauvaises manières, lesquelles leur ont toujours semblé des plus normales ; n'est-ce pas la<br /> jungle ?  ne faut-il pas tirer le premier, et même prévenir que l'autre ne t'abatte ? L'histoire qui les a constitués a aussi forgé leur manière de fonctionner et de considérer le monde ...<br /> à moins que ce ne soit l'inverse : moi d'abord, et je ne me bats que pour le bien. Comme disait Nietsche, la  morale est roujours celle des "bons".<br /> <br /> <br /> Quant au spectateur, s'il paye, c'est qu'il aime ça, n'est-il pas ? Sade et Masoch, voilà le couple parfait. Ils ont eu, semble-t-il, une prolifique descendance ...  Ceux auxquels le film ne<br /> convient guère, n'ont qu'à s'en écrire un autre ...<br /> <br /> <br /> <br />