De l'enfumage (2)

Publié le par pim

Modifié le 27/05/14

 

En Ukraine, le même jour que l'élection du parlement européen - au hasard ... - , l'élection présidentielle a désigné à la tête du pays un milliardaire ... secondé d'un ... boxeur ! (1)

L'est pas belle la nouvelle figure de l'Ukraine "européenne" ... c'est-à-dire, aussi bien, de son soutien, l'Europe ukrainienne ?

Si, ainsi que prend soin de le signifier le correspondant du Monde en fin de son article, l'Ukraine ne s'est pas donnée aux extrêmes - au score assez piteux -, il n'en reste pas moins que le putsch au fondement de cette élection - dont le sens premier a été d'installer une nouvelle figure du pouvoir, non pas plus légitime, mais plus "consentante", plus conforme à ce qu'attendent d'elle ceux qui ont commandité ce putsch -, acquiert, du fait, toute sa "légitimité", comme si il n'y avait plus lieu même d'interroger le fait que ce putsch a été l'œuvre de milices nazillones, bras armés de commanditaires extra-ukrainiens, et qu'un parlement a été mis en demeure, sous la pression des armes, de déposer un président élu.

Voilà qui est tout à fait admirable du point de vue des dites "démocraties". Des "démocraties" qui, ainsi qu'en Grèce ou ailleurs, mettent des peuples sous leurs ukases.

Un PUTSCH, voilà, pourtant, ce qui ne saurait être gommé d'un coup de plume, non plus que par une élection dont l'article du Monde reconnaît que son résultat est déterminé par la situation : il fallait faire vite ; les Ukrainiens ne se sont pas embarrassés de fioritures, pas plus à Maïdan que dans cette "élection", ou prétendue telle, précipitée, sommaire, sous la double pression internationale et de forces occultes avides d'un nouveau marché.

En un mot, une ANNEXION.

Et, qui plus est, une annexion dont les fomes mêmes qu'elle a prises ne laissent pas de devoir inquiéter le reste des pays européens, à présent, puisqu'il semble si aisé de déstabiliser un pouvoir à l'aide de quelques mercenaires aguerris se faisant passer pour "le peuple".

 

Il s'agissait pour les Européens, ou, plus exactement, pour les boutiquiers qui les mènent par le bout de leur carte bancaire, d'imposer la réalité d'un "consensus" par cette mascarade électorale dans le temps même de la mascarade électorale européenne dont on sait ce qu'elle a donné.

Le caractère "consensuel" du milliardaire élu - qui a manifestement croqué à tous les rateliers -, devra affronter l'épreuve des réalités de ce pays dont l'unité est, plus que jamais, une surface circonstancielle et, comme qui dirait, commanditée.
Pour l'heure, la réalité de l'Ukraine est la guerre civile sur une partie, au moins, de son territoire, non la moindre, une guerre, où, sans que s'en émeuvent outre mesure nos humanistes démocrates européens, un gouvernement pilonne au mortier sa population (2), lui envoie ses chars, et couvre ses milices de choc diligentées pour y commettre des atrocités, comme à Odessa.

---------------------------------------------

NOTES, SOURCES & LIENS

1 -

« Nous vivons dans un nouveau pays », a expliqué le vainqueur, dimanche soir, aux côtés du boxeur Vitali Klitschko, nouveau maire de Kiev.

le monde.fr

2 -

Selon un commandant séparatiste cité par l'agence russe Ria Novosti, les photographes et le traducteur ont été pris dans une attaque. Sloviansk, dans la région séparatiste de Donetsk, est encerclée par l'armée ukrainienne, elle-même encerclée par d'autres insurgés prorusses, et toutes les nuits, les deux camps s'affrontent dans des combats sporadiques qui visent à reprendre un ou deux postes de contrôle.

le monde.fr

Publié dans Ukraine

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Que vont-ils faire maintenant l'Europe larbine et les amerlocains exsangue avec leur extrême droite, si séduisante là-bas, si moche par ici ? !!!<br /> Je crois, Pim, que vomir ne suffit plus !
Répondre